“Pour votre santé, l’alcool, ce n’est pas plus de 2 verres par jour, et pas tous les jours” : c’est le titre de ce 10ème épisode de NOUT BATAY contre les addictions. Il donne la parole au Dr Mété, médecin addictologue au Centre Hospitalier Universitaire de La Réunion.
Dans cet épisode de Nout Batay contre les addictions, le Dr Mété, partage son quotidien aux côtés de personnes souffrant d’addictions. Il évoque notamment la dépendance à l’alcool, “priorité de santé publique à La Réunion depuis 1995”, ses conséquences sur notre île, et l’aide apportée aux personnes volontaires au sein de son service.
L’alcool, “un vieux problème à La Réunion”
“Comme on le dit : “le rhum est à La Réunion ce que le vin est à la France”. Sauf que notre rhum, c’est 49 degrés. Alors que le vin, c’est 12 à 13 degrés. Donc les conséquences sont plus rapides, plus lourdes, plus sources de désordres sociaux.”
C’est avec ce constat que le Dr Mété illustre la problématique de l’addiction à l’alcool dans notre île. Il insiste donc sur le besoin d’une information très claire sur l’usage et les effets d’une “substance toxique qui altère le fonctionnement de l’organisme, une substance thératogène qui favorise les malformations, une substance addictive et cancérigène”.
Pour autant, il appelle à ne pas stigmatiser les personnes malades souffrant d’addiction, un “état qui nécessite un accompagnement par des professionnels de santé tout venant, autour de soi, ou par des professionnels de santé qui exercent dans le domaine de la spécialité des addictions.”
Dépendance à l’alcool : une perte de contrôle de sa consommation
Mais lorsqu’on parle de ce “produit pas comme les autres”, qui est dépendant ? Pour le Dr Mété, ce qui caractérise la dépendance, c’est “une perte de contrôle sur sa consommation, avec des conséquences négatives dans sa vie, et la poursuite de ses consommations même si la personne a connaissance de ces problématiques.”
Pour aider les personnes, le rôle du service d’addictologie est d’apporter une réponse adaptée à chacun, ce qui implique souvent “une prise charge globale” : addictologique, psychologique, ou médicale pour traiter les conséquences éventuelles sur la santé. “On va faire en sorte d’orienter la personne vers ces prises en charge, l’accompagner avec un suivi régulier qui pourra comporter un temps d’hospitalisation, mais pas forcément, en fonction de l’importance des addictions”.
En cas de besoin, ne pas hésiter à consulter
C’est le message que fait passer le Dr Mété en conclusion de cet épisode : “Nous avons la chance à La Réunion d’avoir un réseau de soin plutôt bien développé et qui couvre l’ensemble de l’île. En cas de besoin, il ne faut pas hésiter : il y a sans doute une structure proche de chez vous qui peut répondre aux questions que vous vous posez vous permettre de faire le point sur vos pratiques addictives avec des réponses qui vous conviendront”.
Vous désirez faire le point sur votre consommation ou vous avez des questions sur les addictions ? Retrouvez tous les contacts ici : Alcool, tabac et addictions à La Réunion : qui peut m’aider ?
Sensibiliser les Réunionnais aux addictions, lutter contre la stigmatisation
Les objectifs de “NOUT BATAY contre les addictions” sont multiples : sensibiliser la population réunionnaise aux diverses addictions, lutter contre la stigmatisation des personnes qui en souffrent et montrer qu’il est possible de trouver de l’aide auprès des professionnels de santé, et de s’en sortir !
Ces portraits documentaires donnent la parole à des personnes qui souffrent ou ont souffert d’addictions, ou qui côtoient des personnes victimes d’addictions de par leur métier. Certains témoignent de leur parcours et de leur combat pour lutter contre leur dépendance, d’autres partagent leur quotidien au contact des victimes d’addiction. Tous délivrent un message d’espoir, de détermination et de courage.
À La Réunion, les conduites addictives (tabac, alcool, jeux, écrans, drogues…) représentent un véritable problème de santé et de sécurité publiques.
Tous nos articles sont rédigés avec l’aide de professionnels de santé de La Réunion.