Télévision, ordinateur, tablette, smartphone … les écrans sont très présents dans notre quotidien. Un foyer français compte en moyenne 6,4 écrans. Cette forte présence soulève des questions : y-a t-il des risques ? Sont-ils les mêmes pour tous les utilisateurs ?
L’utilisation des écrans au quotidien peut engendrer des risques pour la santé des enfants et des adultes. Obésité, sédentarité, troubles du sommeil…. les effets des écrans sur la santé ont fait l’objet de nombreuses études ces dernières années.
LES ÉCRANS ET LE DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT
Risque d’obésité, de sédentarité, retard dans les apprentissages, troubles sociaux… les dommages que peuvent provoquer les écrans sur le développement des enfants sont nombreux.
Un risque d’obésité avéré
Plus l’enfant passe du temps devant les écrans, plus le risque d’obésité augmente. C’est ce que révèle l’étude menée par l’Institut de Barcelone dont les résultats ont été publiés dans la revue Pediatric Obesity. Il est démontré que les écrans entrainent différents comportements favorisant le surpoids chez l’enfant. Ainsi, les enfants les plus exposés aux écrans à 4 ans ont un risque plus important de surpoids, d’obésité et de syndrome métabolique à l’âge de 7 ans. Alors que d’autres activités sédentaires comme le dessin ou la lecture par exemple ne semble pas être un facteur qui favorise le surpoids. De plus, les publicités encouragent la consommation d’aliments mauvais pour la santé (trop gras ou trop sucrés). Or, une forte consommation de produits ultra-transformés à l’âge de 4 ans augmente le risque d’avoir un Indice de Masse Corporel trop important à 7 ans. Enfin toujours selon cette étude, l’usage des écrans se fait souvent au détriment de l’activité physique et du sommeil. Or, les études montrent que 45 % des enfants dormant insuffisamment sont en surpoids.
Ecrans et symptômes dépressifs chez les adolescents
En cause notamment, la recherche de la perfection et l’incitation à la comparaison que génèrent les contenus en ligne. Selon l’étude «Association of screen time and depression in adolescence», lorsque les adolescents augmentent leur utilisation des médias sociaux et regardent la télévision plus que d’habitude sur une année, leurs symptômes de dépression augmentent durant la même année. «Les médias sociaux et la télévision sont des médias qui exposent fréquemment les adolescents à des images d’autres jeunes mieux nantis, comme ceux ayant un corps “parfait”, un style de vie plus palpitant ou plus d’argent», indique Elroy Boers, auteur principal de l’étude.
Ecrans, retards de langage et troubles des apprentissages
Pour se développer, les très jeunes enfants ont besoin d’interactions avec leurs parents. Or, le temps passé devant les écrans et en particulier l’écran de télévision, réduit le temps d’interaction avec leur entourage.
L’exposition à la télévision chez les enfants de moins de 3 ans réduit la qualité et la quantité des interactions entre les enfants et les parents. Selon les études, cette exposition entraine des troubles de l’attention (inattention ou hyperactivité), un retard du langage et un retard dans les apprentissages. Cependant, le type de contenu regardé à son importance : ainsi, les enfants exposés à des contenus éducatifs avant l’âge de 3 ans ne présenteraient pas de trouble de l’attention et au contraire auraient un vocabulaire plus fourni.
Les effets des écrans sur le sommeil
Les écrans ont une incidence sur la qualité du sommeil. Captivé par les écrans, enfants, adolescents et adultes vont se laisser entrainer par toutes les possibilités offertes : scrolling, binge watching, échanges de messages… Ces nouvelles pratiques vont retarder l’heure du couché, entrainant ainsi une baisse des heures de sommeil. Hors, si la quantité de sommeil varie d’un individu à l’autre, les conséquences du manque de sommeil sont nombreuses : altération de la performance, troubles de la vigilance, troubles de l’humeur, difficultés d’apprentissage et à long terme, les chercheurs observent des risques de diabete, d’obésité et l’apparition de maladies cardiovasculaires.
L’exposition à la lumière bleue produite par les écrans va également inhiber la production de mélatonine, une hormone très importante pour la régulation du sommeil. Cette inhibition va donc être responsable de troubles du sommeil. Les personnes, et tout particulièrement les enfants, présentant des troubles sont alors exposés à développer plus facilement des troubles de l’attention (TDA / TDAH) ainsi que des troubles de l’humeur (dépression, anxiété, troubles bipolaires, SPT, etc.).
SOCIABILITÉ, RELATION AUX AUTRES ET ENFERMEMENT MENTAL
Les écrans, de part les contenus qu’ils véhiculent, en particulier les réseaux sociaux, sont à l’origine d’une cassure des rencontres, d’un manque de sociabilité et d’une rupture d