Quelle rééducation après un AVC ?

Réinventer son quotidien, retrouver les bons gestes, retrouver les mots : pour vous soutenir dans ces efforts fondamentaux, les professionnels de santé sont là pour vous accompagner. Quel est le rôle et la spécialité de chacun ? Réponses.

Dès le début de la rééducation, orthophoniste, kinésithérapeute et ergothérapeute préparent ensemble le retour au domicile. Dans un premier temps, ils évaluent les capacités nécessaires à l’autonomie : s’habiller, manger, se laver, parler, comprendre, écrire, alerter…

Ils évaluent également la possibilité de récupérer au maximum les fonctions diminuées par l’AVC, ainsi que la possibilité d’apprendre à réaliser les tâches de la vie quotidienne autrement lorsque c’est nécessaire.

L’équipe soignante, si c’est nécessaire, mène aussi une réflexion sur les adaptations requises pour la reprise de l’activité socio-professionnelle.

L’ergothérapeute est un professionnel paramédical qui évalue la faculté d’une personne à vivre en autonomie, et qui peut aider à développer ou préserver son indépendance dans un environnement quotidien. Il peut par exemple se rendre au domicile pour évaluer les difficultés sur place et donner des conseils sur les adaptations nécessaires afin de favoriser l’autonomie et la sécurité. Si une aide technique est nécessaire, comme un fauteuil roulant par exemple, il peut être de bon conseil sur son choix et sur son mode d’emploi.

Sachez cependant que les actes d’ergothérapie ne sont pas remboursés par l’Assurance Maladie, sauf s’ils sont réalisés lors d’une hospitalisation ou dans une structure spécialisée.

Lorsque c’est nécessaire, le kinésithérapeute accompagne la récupération des facultés motrices. Concrètement, par ses soins et grâce à des exercices, son rôle est de rendre tous les mouvements possibles et confortables. C’est lui, notamment, qui aidera une personne à la reprise de la marche, avec ou sans aide technique.

L’intervention du kiné est souvent complétée par de l’Activité Physique Adaptée (APA).

L’orthophoniste prend en charge les troubles de la communication. Il peut proposer des stratégies pour aider à retrouver une bonne élocution, ou pour déchiffrer plus facilement les mots lorsque l’AVC a altéré la faculté à s’exprimer ou à comprendre les autres, à l’oral ou à l’écrit.

L’orthophoniste aide également le patient en cas de trouble de la déglutition, par exemple.

L’assistant(e) de service social peut intervenir lors du retour à domicile, afin d’accompagner la personne dans toutes les démarches administratives liées à sa nouvelle situation et à la mise en place d’un plan d’aide. Par exemple : aider à organiser la prise en charge des dépenses liées à la maladie : l’aménagement et l’adaptation du domicile, la gestion des transports, etc.  Autre exemple : organiser le retour au travail et les échanges avec l’employeur, effectuer les démarches auprès de la MDPH pour obtenir la reconnaissance de l’invalidité, l’AAH (Allocation aux Adultes Handicapés), la PCH (Prestation de Compensation du Handicap)…

Le neuropsychologue réalise des bilans neuropsychologiques pour identifier les séquelles cognitives et comportementales des lésions cérébrales. Il évalue les fonctions cognitives telles que : mémoire, langage, praxies (coordination motrice volontaire, orientée vers un but, et issue d’un apprentissage), gnosies (capacité à reconnaître un objet par les sens), attention et fonctions exécutives. Il participe à la rééducation en ciblant les fonctions à récupérer, pour viser l’autonomie de la personne.  

Les actes de neuropsychologie ne sont pas pris en charge par la sécurité sociale en libéral. La présence du neuropsychologue est indispensable au sein des Centres de Rééducation Fonctionnelle avec une spécialité « neuro ».  

Le médecin en médecine physique et de réadaptation prend en charge des patients ayant une déficience ou un handicap, à la suite d’une maladie ou d’un accident.

L’objectif est de maintenir ou restaurer l’autonomie, la qualité de vie et les activités de la vie quotidienne.