Le curcuma est anti-inflammatoire, antibactérien, antiviral… Ce safran péi présente un ensemble de vertus pour la santé, historiquement reconnues à La Réunion. Le point sur les bienfaits de cette racine avec Stéphane Savriama , doctorant en ethnopharmacologie, chercheur associé à l’unité de recherche EPI (Etude Pharmaco-Immunologie) au CHU de La Réunion et secrétaire général de l’Association pour les plantes aromatiques et médicinales de La Réunion (Aplamedom).
« Le curcuma est une plante utilisée depuis des milliers d’années, et très étudiée depuis les années 80. À La Réunion, il n’y avait quasiment pas de médecine classique avant la départementalisation, en 1946. Avant cette date, et aujourd’hui encore, on utilisait la médecine traditionnelle pour se soigner, et le safran péi en faisait partie », affirme Stéphane Savriama.
Pour commencer, le lien entre le culte et la thérapeutique est indissociable, rappelle-t-il, en citant l’anthropologue Jean Benoît.
« Par exemple, le curcuma est utilisé par les Tamouls lors des marches sur le feu, à la fois pour son effet purifiant sur le plan spirituel et pour son effet apaisant et avant le passage dans le brasier ».
Bienfaits du curcuma : des principes actifs reconnus
Les plantes contiennent un certain nombre de principes actifs, « des composés chimiques qui sont à 90 % les mêmes que ceux que l’on retrouve en pharmacie, précise Stéphane Savriama : ils ont une réelle efficacité ».
Les principes actifs du curcuma sont les curcuminoïdes, (dont la curcumine, la molécule la plus étudiée), mais aussi le gingibérène, entre autres.
Et leurs effets sont démontrés par des études de laboratoires (1).