Avec l’été, saisir son échelle et grimper aux arbres pour ramasser des fruits ou monter sur son toit peut être assez courant. Pourtant, ces gestes apparemment anodins peuvent mal finir… Découvrez 5 pratiques pour dire chut aux chutes.
La saison cyclonique est particulièrement propice aux escalades imprudentes… Elle correspond à la saison des letchis, longanis, mangues, etc. Et elle nécessite parfois de travailler en hauteur pour élaguer, régler une antenne ou réparer fuites et dégâts sur le toit ou dans la cour. Les risques de chute accidentelle sont donc nombreux.
250 chutes de hauteur chaque année à La Réunion
Parmi les accidents domestiques, on comptabilise 250 chutes de hauteur chaque année à La Réunion (chutes depuis des arbres ou des toits et qui ont donné lieu à un recours aux urgences)*, dont en moyenne 140 par an du haut d’un arbre pour la période 2010 et 2018**…
Ces chutes concernent majoritairement des hommes de plus de 15 ans, tombés lors d’une activité de bricolage ou de loisirs, et surviennent le plus souvent en été, pendant la période de récolte des fruits de novembre à février.
Si le nombre de chutes du haut d’un arbre a fortement baissé ces dernières années (il a été réduit de moitié depuis la période 2005-2009)***, nous ne devons toutefois pas relâcher notre vigilance !
5 bonnes pratiques pour éviter les chutes de hauteur
Contre le chutes de hauteur, il est simple d’appliquer quelques consignes basiques de sécurité :
- On s’assure que les supports sur lesquels on souhaite monter sont secs : échelle, branches, toiture pour éviter de glisser. On ne monte donc jamais après – et encore moins pendant – une pluie !
- On utilise un matériel adapté ! Pourquoi grimper dans un arbre quand on peut tranquillement utiliser un attrape-fruits depuis le sol ? Et pourquoi se balader sur son toit ou sur un échafaudage sans sécuriser ses déplacements par des équipements de protection (harnais ou cordes, arrimés à un point fixe et solide) ? Les professionnels du travail en hauteur le font bien !
- On s’équipe ! Des chaussures fermées a minima, pour éviter de s’emmêler les savates dans les barreaux de l’échelle ou dans les branches. Un pantalon et des manches longues peuvent protéger un peu la peau en cas de chute.
- On se fait aider ! Hors de question de monter seul sur une échelle ou un escabeau, on demande systématiquement à quelqu’un de le maintenir et le stabiliser pour éviter qu’il se balance ou qu’il tombe. En plus, cette personne pourra nous porter secours en cas d’accident.
- On prend garde aux guêpes ! Qu’elles nous piquent ou non, des guêpes qui nous foncent dessus peuvent nous surprendre et nous déstabiliser. On essaie donc de repérer les nids AVANT de monter et on avance prudemment.
En prévention des chutes, on surveille également les enfants qui voudraient nous imiter ou explorer « le monde du haut » : on ne leur laisse pas accès à du mobilier pouvant leur permettre d’escalader vers une fenêtre, un toit, un arbre, ou tout élément trop haut pour son âge.
Et en règle générale, si on ne possède pas de matériel adapté ou si on n’a pas le sens de l’équilibre, on fait appel à des professionnels !
Sources
*source : Instance Régionale d’Education et de Promotion de la Santé (IREPS) Réunion, 2015 | Irepsreunion.org
**source : Accidents de la vie courante à l’île de La Réunion, 2010-2018 : résultats à partir de l’enquête Epac | Santépubliquefrance.fr
*** le nombre moyen annuel d’accidents consécutifs à une chute du haut d’un arbre a été estimé à 300 entre 2005 et 2009 | Santépubliquefrance.fr
Tous nos articles sont rédigés avec l’aide de professionnels de santé de La Réunion.