La sédentarité : un fléau méconnu à combattre

La sédentarité touche 1 Réunionnais sur 4 et ses effets sur la santé sont graves. Bonne nouvelle : bouger, même un peu, change tout ! Découvrez comment mettre plus de mouvement dans votre quotidien pour une vie plus saine et épanouie.

Passer des heures devant son ordinateur au travail, faire une pause réseaux sociaux ou série affalé dans son canapé, s’offrir une longue sieste : quoi de plus banal ? Pourtant, « la sédentarité, c’est l’ennemi invisible. Elle s’invite dès qu’on passe plus de 7 heures assis ou allongé par jour. », alerte Vincent Pongérard, médecin généraliste à La Réunion. Et un quart des Réunionnais sont concernés*. Mais pas de panique ! Avec quelques astuces, on peut facilement bouger plus et préserver sa santé !

La sédentarité, ce n’est pas juste « ne pas faire de sport ». Elle désigne tout moment de faible dépense énergétique entre le lever et le coucher, comme être assis au bureau, devant la télé ou en voiture. Attention, même si on fait une séance de sport dans la journée, on peut rester sédentaire si le reste du temps est passé immobile.

L’inactivité physique, elle, va plus loin : c’est un manque d’activité régulière, qui ne répond pas aux recommandations de l’OMS (voir plus loin).

À La Réunion, un tiers des adultes passent plus de 3 heures par jour sur leurs écrans, et plus de la moitié des 18-30 ans. Des chiffres en hausse depuis le Covid et l’augmentation du télétravail. Selon l’Insee, « les étudiants, les retraités et les cadres sont […] les plus sédentaires ». Près de la moitié des cadres sont d’ailleurs concernés par l’excès de sédentarité, contre seulement 7 % des ouvriers*. Et comme partout dans le monde, les filles et les femmes sont globalement moins actives que les garçons et les hommes.

La sédentarité agit comme un poison lent. Elle peut entraîner :

• des problèmes cardiovasculaires : le risque d’infarctus ou d’AVC grimpe en flèche,
• un diabète de type 2 lié à la prise de poids et au manque de mouvement,
• certains cancers, du côlon, du poumon ou de l’endomètre, pour ne citer qu’eux,
• des troubles musculosquelettiques comme le mal de dos, la nuque raide, etc.
• des troubles mentaux comme l’anxiété, la dépression,
• une mauvaise qualité de sommeil,
• une augmentation du risque de mortalité, liée à ces facteurs de risques.

L’activité physique est la meilleure des thérapies non médicamenteuses contre la sédentarité ! Selon l’OMS, il suffit au minimum de :

• 2h30 à 5h par semaine d’activité modérée comme de la marche rapide, du vélo, du jardinage, du ménage, etc.
• ou 1h15 à 2h30 par semaine d’activité intense comme courir, danser, nager, jouer au foot, randonner…

Le tout complété par 2 séances de renforcement musculaire d’intensité modérée ou plus soutenue chaque semaine.

Et les bienfaits de l’activité physique sont nombreux :

• moins de risques de mortalité,
• moins de maladies cardiovasculaires et de cancers,
• un poids mieux maîtrisé et plus stable,
• de meilleures fonctions cognitives,
• un meilleur moral,
• un meilleur sommeil,
• en bref : une meilleure qualité de vie !

Inutile de changer radicalement de vie. Intégrez de petits mouvements dans vos routines.

• Au travail : levez-vous toutes les heures, marchez pendant vos appels, prenez les escaliers.
• Dans vos trajets : garez-vous un peu plus loin ou descendez un arrêt de bus avant votre destination.
• Chez vous : mettez de la musique en faisant le ménage, faites des étirements devant la télé.

Toute activité physique, même de faible intensité, est bonne à prendre !

• Une sédentarité excessive peut être mauvaise pour la santé.
• Tout le monde a intérêt à être plus actif et moins sédentaire.
• L’activité physique est bonne pour le cœur, le corps et l’esprit
• Toute activité physique compte : un peu, c’est mieux que rien, et plus, c’est mieux !
• Le renforcement musculaire est bénéfique pour toutes et tous.