3 à 4% des personnes adultes ont une dépendance à l’alcool. Si le phénomène touche principalement des hommes, il concerne également des femmes qui trop souvent n’osent pas en parler. C’était le cas de Nicole, 68 ans et addicte à l’alcool, qui a finalement franchi le pas et trouvé une oreille bienveillante auprès de l’association Vie Libre.
Nicole avait l’habitude de boire de l’alcool lors de moments festifs, sans se rendre compte que c’était en fait une addiction.
C’est quand ses enfants ont quitté la maison et qu’elle s’est retrouvée seule, qu’elle a ressenti le besoin de boire de l’alcool pour avoir un réconfort, pour s’engourdir, et pour que le temps passe plus vite. Pour palier le manque de son entourage, au manque d’activités sociales, à l’ennui :
”J’ai fait pas mal de bêtises liées à l’alcool.” La fois de trop, où elle s’est retrouvée à l’hôpital à la suite à un coma éthylique, a été son déclic pour dire stop.
C’est auprès de l’association Vie Libre, qu’elle a découvert grâce à un affichage dans une pharmacie, que Nicole a trouvé une écoute bienveillante pour parler de son addiction et a pu être orientée vers des professionnels de santé.
Son conseil : “quand on sent qu’on ne va pas bien, on en doit pas se renfermer sur soi, on doit chercher de l’aide, tant qu’on peut, dès qu’on peut. Et le crier haut et fort, ne pas avoir honte.”
Se tourner vers des associations
L’association Vie Libre a pour mission d’accompagner la personne qui souffre d’addiction à l’alcool, et de l’orienter, si elle en a besoin, vers un médecin ou à l’hôpital. Les addicts trouvent également auprès de cette association une écoute sans jugement.
Rosa Payet, animatrice prévention à l’association Vie Libre, précise aussi que ”La règle d’or qu’on a appliquée ici, c’est : tout ce qui se passe dans ce bureau, reste dans ce bureau. […] Venir ici, c’est franchir les premiers pas vers la guérison”.
Se faire aider pour vaincre une addiction
Des professionnels sont là pour vous aider à reprendre le contrôle :
- Médecins, centres de soins spécialisés en addictologie
- Il existe aussi des consultations spécialisées pour les jeunes consommateurs
À La Réunion, des structures existent pour apporter de l’aide aux consommateurs et à leur entourage. Pour vous faire aider, ou si vous êtes victime, parlez-en aux professionnels de santé qui vous entourent.
Sensibiliser les Réunionnais aux addictions, lutter contre la stigmatisation
Les objectifs de “NOUT BATAY contre les addictions” sont multiples : sensibiliser la population réunionnaise aux diverses addictions, lutter contre la stigmatisation des personnes qui en souffrent et montrer qu’il est possible de trouver de l’aide auprès des professionnels de santé, et de s’en sortir !
Ces portraits documentaires donnent la parole à des personnes qui souffrent ou ont souffert d’addictions, ou qui côtoient des personnes victimes d’addictions de par leur métier. Certains témoignent de leur parcours et de leur combat pour lutter contre leur dépendance, d’autres partagent leur quotidien au contact des victimes d’addiction. Tous délivrent un message d’espoir, de détermination et de courage.
À La Réunion, les conduites addictives (tabac, alcool, jeux, écrans, drogues…) représentent un véritable problème de santé et de sécurité publiques.
Tous nos articles sont rédigés avec l’aide de professionnels de santé de La Réunion.