Rebecca, 30 ans, addict à la cocaïne et à l’alcool, témoigne dans cet épisode de « NOUT BATAY contre les addictions ». La cocaïne crée une forte dépendance et peut provoquer de graves problèmes de santé. Mélangée à l’alcool, les risques sont encore plus importants. L’aide d’un psychologue permet d’apaiser la souffrance mentale et aide à éviter les rechutes.

Rebecca, 30 ans, habitante de Piton Saint-Leu, partage son parcours de polyaddict à la cocaïne et à l’alcool. Issue d’un environnement familial fragilisé par les addictions, elle est élevée par sa grande tante après le décès de sa mère à l’âge de 12 ans.

Son entrée dans l’univers des drogues se fait « bêtement », comme elle le dit, lors d’une soirée où elle teste la MDMA. Mais c’est l’arrivée de la cocaïne dans son cercle qui marque un tournant. D’abord perçue comme un stimulant social, elle devient rapidement une habitude, puis une dépendance. Rebecca décrit un sentiment d’invincibilité, une fausse clarté mentale, et une capacité à absorber de grandes quantités d’alcool sans en ressentir les effets immédiats.

Son quotidien se transforme : elle consomme jusqu’à 2 grammes de cocaïne par soirée, commence à boire dès le matin, tout en maintenant une façade “clean” au travail. Mais les conséquences s’accumulent : perte de contrôle, accident de voiture, suspension de permis… jusqu’au déclic.

Une amie lui tend la main : « Viens chez moi tous les soirs, tant que tu ne vas pas acheter tes deux grammes en rentrant du boulot. » Ce soutien devient un pilier dans son processus de sevrage. Rebecca finit par appeler le SAP de Saint-Denis : « Je n’y connais rien, mais je crois que j’ai besoin d’aide. »

Aujourd’hui, elle a arrêté la cocaïne et est en chemin vers une vie sans alcool. Elle insiste sur l’importance d’en parler, de s’entourer, et surtout de croire en soi.

Le psychologue Belal Rojoa rappelle que la cocaïne provoque une euphorie intense mais brève, suivie d’une descente brutale. Elle augmente la tolérance à l’alcool, mais en combinaison, les risques sont accrus : AVC, infarctus, détresse respiratoire. La psychothérapie joue un rôle clé pour apaiser la souffrance psychique et prévenir les rechutes.

La cocaïne peut provoquer des AVC, infarctus ou détresse respiratoire et créer une forte dépendance. En combinaison avec l’alcool, les risques sont encore plus importants.

Trouver de l’aide pour vaincre une addiction

Des professionnels sont là pour vous aider à reprendre le contrôle :

  • Médecins, centres de soins spécialisés en addictologie
  • Il existe aussi des consultations spécialisées pour les jeunes consommateurs

À La Réunion, des structures existent pour apporter de l’aide aux consommateurs et à leur entourage. Pour vous faire aider, ou si vous êtes victime, parlez-en aux professionnels de santé qui vous entourent.

Sensibiliser les Réunionnais aux addictions, lutter contre la stigmatisation

Les objectifs de “NOUT BATAY contre les addictions” sont multiples : sensibiliser la population réunionnaise aux diverses addictions, lutter contre la stigmatisation des personnes qui en souffrent et montrer qu’il est possible de trouver de l’aide auprès des professionnels de santé, et de s’en sortir !

Ces portraits documentaires donnent la parole à des personnes qui souffrent ou ont souffert d’addictions, ou qui côtoient des personnes victimes d’addictions de par leur métier. Certains témoignent de leur parcours et de leur combat pour lutter contre leur dépendance, d’autres partagent leur quotidien au contact des victimes d’addiction. Tous délivrent un message d’espoir, de détermination et de courage.

À La Réunion, les conduites addictives (tabac, alcool, jeux, écrans, drogues…) représentent un véritable problème de santé et de sécurité publiques.

Tous nos articles sont rédigés avec l’aide de professionnels de santé de La Réunion.