La maladie de Verneuil est une maladie de peau qui touche près de 10 000 Réunionnais, mais tous ne le savent pas. Le délai au diagnostic très élevé, 8 ans en moyenne, est associé à une errance médicale très pénible pour les patients atteints. Pour être diagnostiqué plus tôt et recevoir les traitements appropriés, il est important d’en connaître les signes.
La maladie de Verneuil, connue sous le nom scientifique d’Hidrosadénite Suppurée (HS), est une maladie de la peau. Elle se manifeste par l’apparition sous la peau de grosseurs, appelées nodules, qui peuvent être douloureuses et qui vont évoluer vers des écoulements de pus, et la formation d’abcès.
Comment se fait le diagnostic ?
Le diagnostic de la maladie repose sur 3 critères :
- La présence de grosseurs sous la peau pouvant évoluer vers des écoulements de pus, des fistules et/ou la formation de cicatrices.
- La zone du corps où se situent ces grosseurs : au niveau des plis de la peau (aisselles, plis à la base de la cuisse, autour de l’anus et du périnée, seins et plis sous-mammaires, pli inter-fessier, pubis).
- L’installation de la maladie dans le temps et une récidive des lésions : au moins 2 poussées en 6 mois.
Comment se manifeste la maladie ?
La maladie de Verneuil évolue par crises douloureuses, plus ou moins espacées ou de manière continue. Les patients alternent entre poussées et rémissions. La plupart des abcès entrainent la formation de creux d’où s’écoule un liquide à l’odeur désagréable, mélange de sang et de pus. La répétition des crises peut entrainer la formation de plaques «dures» et de cicatrices dans les zones touchées.