Le tabagisme reste encore aujourd’hui la cause de 70 000 décès par an. Dans le tabagisme, le plus grand danger, c’est la fumée, peu importe ce que l’on fume (cigarette, joint ou chicha). Florent, 46 ans, a beaucoup fumé au cours de sa vie. Il raconte comment il a réussi à arrêter dans cet épisode de NOUT BATAY contre les addictions.
Florent a commencé à fumer la cigarette lorsqu’il était jeune, au collège, “pour faire le grand”, puis il a continué en grandissant, peu aidé par le prix dérisoire des cigarettes à l’époque et par la tolérance de ses parents sur ce sujet. “J’ai eu la particularité, en plus d’être un gros fumeur de joints”.
C’est lorsque ses enfants sont nés qu’il a pris conscience de sa fragilité au niveau de la santé: “tu bascules dans un mode où tu ne peux plus dire – On s’en fout de la mort ! – parce que tu laisses quelque chose derrière toi”.
Ce déclic lui a permis de réussir à arrêter la cigarette pendant un certain temps, à l’aide d’une formation proposée par son employeur. Mais n’ayant pas arrêté de fumer du cannabis, il a finalement replongé quelques années plus tard.
Il en a parlé à son médecin traitant qui l’a orienté vers le service d’addictologie de Bellepierre. Et il a finalement réussi à arrêter complètement et définitivement, tabac et cannabis, grâce à des substituts nicotiniques. “Ca m’a beaucoup aidé d’avoir un soutien externe, un professionnel, un médecin”.
Le monoxyde de carbone, un gaz toxique pour l’organisme
“Le monoxyde de carbone peut entraîner […] une toxicité chronique avec au final, une obstruction des artères. C’est une substance qui est présente dans tous les produits que l’on fume” explique Dr David Mété, chef du service addictologie au CHU de La Réunion.
Lors de l’arrêt de la cigarette, si on continue de fumer du cannabis, il y a un risque plus fort de rechute, car le cannabis continue d’être consommé avec du tabac.
A savoir : “Sur le plan de la santé mentale, le cannabis a plutôt des effets négatifs sur l’anxiété, sur la dépression et surtout sur le plan cognitif”. Il alerte tout particulièrement les jeunes sur la consommation de cannabis, car chez les jeunes “le cannabis va entraîner une perturbation des processus de maturation du cerveau”.
Trouver de l’aide pour vaincre une addiction
Des professionnels sont là pour vous aider à reprendre le contrôle :
- Médecins, centres de soins spécialisés en addictologie
- Il existe aussi des consultations spécialisées pour les jeunes consommateurs
À La Réunion, des structures existent pour apporter de l’aide aux consommateurs et à leur entourage. Pour vous faire aider, ou si vous êtes victime, parlez-en aux professionnels de santé qui vous entourent.
Sensibiliser les Réunionnais aux addictions, lutter contre la stigmatisation
Les objectifs de “NOUT BATAY contre les addictions” sont multiples : sensibiliser la population réunionnaise aux diverses addictions, lutter contre la stigmatisation des personnes qui en souffrent et montrer qu’il est possible de trouver de l’aide auprès des professionnels de santé, et de s’en sortir !
Ces portraits documentaires donnent la parole à des personnes qui souffrent ou ont souffert d’addictions, ou qui côtoient des personnes victimes d’addictions de par leur métier. Certains témoignent de leur parcours et de leur combat pour lutter contre leur dépendance, d’autres partagent leur quotidien au contact des victimes d’addiction. Tous délivrent un message d’espoir, de détermination et de courage.
À La Réunion, les conduites addictives (tabac, alcool, jeux, écrans, drogues…) représentent un véritable problème de santé et de sécurité publiques.
Tous nos articles sont rédigés avec l’aide de professionnels de santé de La Réunion.