Si on pense souvent (à tort !) que la contraception est une affaire de femme, il existe bien des moyens de contraception masculins, dont le plus célèbre est le préservatif ! Mais ce n’est pas le seul.

Trois méthodes de contraception masculine sont reconnues en France. Mais du préservatif au retrait, toutes n’ont pas la même efficacité. Par ailleurs, d’autres méthodes existent. Mais elles ne sont pas reconnues par la Haute Autorité de Santé.

Contraception masculine : les méthodes reconnues en France

Le préservatif masculin est certainement le moyen contraceptif le plus connu ! Il permet non seulement d’éviter les grossesses non désirées mais également de lutter contre les Infections Sexuellement Transmissibles. Quelques règles pour bien utiliser un préservatif :

  • Le préservatif est à usage unique
  • Il est nécessaire de vérifier la date de péremption
  • N’utilisez pas d’objet tranchant pour ouvrir l’emballage

La vasectomie est une méthode efficace à 99% et consistant à couper chirurgicalement les canaux qui acheminent les spermatozoïdes dans le sperme. Elle est légalisée depuis 2001 pour tout homme majeur et elle est remboursée par la sécurité sociale. Ce geste a de plus en plus de succès en France avec 23 000 vasectomies réalisées en 2021, selon l’assurance maladie (soit près de dix fois plus qu’il y a dix ans). Il est intéressant de savoir que la vasectomie est réversible, même si les résultats de l’opération inverse ne sont pas toujours garantis.

Le retrait est une méthode naturelle, qui consiste à se retirer avant l’éjaculation. Elle n’est cependant pas totalement efficace et il existe 22% de risque de grossesse avec le retrait.

Les contraceptifs masculins non reconnus en France

D’autres méthodes de contraception à destination des hommes existent, mais elles ne sont pas reconnues par la Haute Autorité de Santé. Généralement parce qu’elles ne sont pas validées scientifiquement et que leur efficacité est moindre.

La contraception hormonale permet, selon un protocole validé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), d’agir sur la production de spermatozoïdes. A raison d’une injection intramusculaire par semaine d’un dérivé de testostérone, on abaisse la production de spermatozoïdes. On considère que l’homme est contracepté à partir du moment où la concentration de spermatozoïdes est inférieure à 1 million/ml de sperme. Cette contraception n’a pas d’effet sur les érections ou la quantité d’éjaculat. Mise au point depuis 1996, elle est disponible en France mais non prise en charge par la sécurité sociale. C’est une méthode réversible, tout comme la contraception hormonale chez la femme.

La contraception thermique permet d’augmenter la température des testicules et donc d’inhiber la spermatogenèse. En effet, les testicules sont deux glandes qui se trouvent à l’extérieur de l’abdomen et dont la température est habituellement de 34/35 degrés, ce qui est favorable à la spermatogenèse. Si la température augmente, alors le proces