Le confinement en cause de l’épidémie de Covid-19 touche les réunionnais également. Si nous sommes nombreux à passer plus de temps dans notre lieu de vie, certains sont moins bien lotis que d’autres. Étudiants en chambres universitaires, détenus, personnes mal logées…

Voici 9 conseils pour essayer survivre en conditions difficiles… pendant ce confinement !

1 – (Ré)organiser son espace

Une première étape essentielle pour parvenir à s’accommoder du manque de place !

Il est maintenant grand temps de se débarrasser de tous ces papiers et objets qui traînent et ne servent à personne : on range et on trie au maximum pour gagner de la place dans et sur les meubles. L’espace ainsi dégagé est désormais disponible pour s’y installer, y ranger d’autres choses… ou tout simplement laisser le champ libre à nos yeux !

Tant qu’à faire, on n’hésite pas à dépoussiérer et nettoyer ces nouveaux espaces, histoire d’en profiter au maximum.

Et surtout, on se crée des espaces dédiés. Au besoin, bougeons les meubles et aménageons de nouveaux rangements ! Si l’on étudie ou télétravaille, il est indispensable d’avoir un coin bureau. Aménager un coin repos, lecture ou jeux est également incontournable si on vit à plusieurs.

2 – S’organiser

Après son espace, on organise son temps ! Si pour certains, le confinement est synonyme de baisse d’activité, d’autres voient leurs journées quasiment inchangées ou se retrouvent au contraire submergés. Mais nous devons tous essayer de nous (re)constituer une journée type, histoire de garder le rythme et de ne pas sombrer dans la déprime et la désorganisation.

Alors on évite les grasses matinées, on se lave, on s’habille, on mange à heures fixes, et on respecte l’emploi du temps qu’on s’est fixé : études/travail/école à la maison, moments de détente, ménage, activités… En temps de confinement, c’est la routine qui nous sauve !

3 – Se préserver, préserver les autres

… Et à plus forte raison lorsque l’on vit à plusieurs sous le même toit ! S’aménager des espaces et des temps dédiés ouvre la possibilité de « se retirer » un moment, en toute intimité. Pour rester un peu dans sa bulle, se retrouver en couple, prendre le temps de jouer avec ses enfants, appeler un vieux copain…

L’important, encore une fois, est de fixer des règles et des limites et de faire en sorte que chacun s’y tienne ou d’alerter à temps si ce n’est pas le cas.

4 – Communiquer (en paix)

A propos d’alerter… Le confinement pourrait bien nous pousser dans nos derniers retranchements alors l’idéal est bien sûr de désamorcer les situations « à risque » avant qu’elles s’enveniment ou nous poussent à bout. Nous n’avons pas tous les mêmes envies au même moment et même si on s’est organisé pour bien vivre son confinement, la promiscuité finit toujours par produire son lot de tensions et d’agacements.

La solution : en parler, calmement, et avec bienveillance. On s’écoute et surtout on s’exprime, au besoin en prenant sur nous pour y mettre les formes. Chacun pourra ainsi parler de ce qu’il ressent, à partir de sa propre expérience (en privilégiant le « je »). Un « je ne suis pas à l’aise avec le bruit » sera forcément mieux reçu qu’un « Silence ! Vous faites trop de bruit ! ».

5 – S’évader

Si nos balades sont contraintes à une heure et un rayon d’un kilomètre, elles ont tout de même le mérite d’exister. Alors profitons-en quand nous le pouvons, dans le respect des limites prescrites et des gestes barrières.

Et pour partir un peu plus loin, laissons nous aller… en ligne. Solidarité oblige, une multitude de musées, théâtres et autres établissements culturels ouvrent gratuitement l’accès à des visites, expositions, opéras, etc. Sans oublier les concerts de grands artistes confinés !

6 – Faire marcher son corps

Tous les professionnels de santé s’accordent à le dire : l’activité physique, a fortiori en période de confinement, est un incontournable !

Elle fait du bien au corps comme à la tête et est accessible à tous ! De la simple marche (encore une fois, respectons les limites fixées et les gestes barrière pour le bien de tous), aux cours de stretching, pilates, renforcement musculaire, etc. disponibles en ligne, il y en a pour tous les goûts.

Et pas d’excuses : ces ressources sont gratuites, ne nécessitent pas de matériel et très peu de place !

7 – Faire marcher sa cervelle

Certains d’entre nous se retrouvent confinés sans beaucoup d’activités. Pourquoi ne pas prendre enfin le temps de s’intéresser à des choses qui ne font pas partie de notre quotidien ? Un podcast, une conférence TEDx, etc. Si on voit les choses en plus grand, on peut même se lancer dans un MOOC, un cours en ligne (très souvent gratuit) sur une thématique donnée, et qui permet parfois d’obtenir une qualification, une certification ou un diplôme (très souvent payants) !

Si en revanche on est déjà bien occupé, l’idéal est de s’offrir une pause créative, loin des écrans. « Même si la latitude d’expression est plus réduite quand on est confiné dans une petite surface, et si les capacités de création sont très personnelles, on peut arriver à s’occuper par exemple en écoutant de la musique, en écrivant, en dessinant, par une autre création artistique… », nous explique une psychologue qui travaille avec des détenus*. Alors colorions, chantons, dansons, filmons…

8 – Se détendre

Par les temps qui courent et dans un si petit espace, nombreuses sont les raisons de stresser.

Premier conseil de notre psychologue : « ne pas rester accroché à la télévision, aux informations ». Un flux incessant de mauvaises nouvelles a en effet plutôt tendance à nous déprimer et nous angoisser.

Le Dr Chrystelle Desbsois, Médecin généraliste au Service Universitaire de Médecine Préventive et Promotion de la Santé (SUMPPS) de l’Université de La Réunion, recommande quant à elle la relaxation ou la cohérence cardiaque, via des applications mobiles gratuites*. Le SUMPPS a d’ailleurs mis en place, avec des partenaires, des séances de relaxation, de gestion du stress ou des consultations de psychologues en ligne à destination des étudiants (toutes les infos et tous les contacts sont disponibles via la page Facebook La santé à l’Université de La Réunion ou sur le site de l’Université)

9 – Garder le contact

Une évidence au temps des smartphones et tablettes : la visio nous offre la possibilité de faire (presque) comme si nous étions l’un à côté de l’autre.

Partager :

* Propos recueillis par Cécile Jeancolas en avril 2020

Tous nos articles sont rédigés avec l’aide de professionnels de santé de La Réunion.